THE MESS I MADE.

I should've spoken up, I should've proudly claimed, that my head's to blame, for all my heart's mistakes. And I'm staring at the mess I made, as you turn, you take your heart and walk away.

J'étais enfin arrivée en Afrique, en Jamaïque. Ce que je faisais était complètement fou. Quitter les Etats-Unis, du jour au lendemain comme ça, sans prévenir personne. Juste pour une personne. Cette personne c'est Alexander. Et je suis persuadée qu'il ne s'attend pas du tout à me voir ici, je n'étais même pas sûre de la réaction qu'il allait avoir en me voyant. Peut-être allait-il mal réagir, très mal. Ayant pris de ses nouvelles il y a peu de temps, je savais qu'il se trouvait ici, je ne connaissais pas la raison, mais au moins, je savais où le trouver. J'avais donc atterris il y a deux jours. Ce continent, qui m'étais totalement inconnu jusqu'ici ne me déplait pas tant que ça. J'avais peur d'être totalement perdue. En même temps, arriver dans un tout autre pays un peu à l'improviste, en solitaire et surtout en ne connaissant personne, ce n'est pas des plus agréables. Mais bon, c'est l'aventure ! Et j'étais en plein dedans. Enfin l'aventure, avec tout de même un certain confort. J'étais donc arrivée à mon hôtel, où j'avais déposé mes valises. J'avais pris le strict nécessaire, des habits, le maillot de bain, des affaires de toilettes et voilà. Je me posais sur ce lit deux places qui était plutôt confortable. Un rayon de soleil passa à travers les rideaux de la fenêtre. Je m'approchais alors de cette dernière que j'ouvris. Je me retrouvais alors sur un petit balcon, avec une vue très agréable. Des palmiers, la mer a perte de vue pile en face de moi. C'était magnifique, un tout autre environnement que j'avais l'habitude de côtoyer. Je pensais à une personne, toujours la même. Il était là, dans les environs. Comment le trouver dans cette grande ville. Je n'allais tout de même pas lui passer un coup de fil en lui disant que j'étais sur l'île, ce serait fou. Je décidais alors de laisser sa chance au hasard, au moins pour quelques jours. Je verrais où cela me mène. En attendant, l'appel des vagues devenait de plus en plus grand. J'ouvris ma valise et enfila mon maillot de bain, j'attrapais aussi une serviette de bain, mon sac et j'étais parti.

Après avoir demandé à l'accueil quel chemin je devais prendre pour me rendre à la plage, je sortis de l'hôtel et marchais donc dans la direction qui m'avait été indiquée. Après quelques minutes, je sentis le goudron se transformer en sable fin. Et une dizaine de secondes plus tard, j'avais juste en face de moi une étendue de sable blanc. Blanc presque comme de la neige. C'était impressionnant. N'étant jamais parti dans de tels lieux, j'avais les yeux grands ouverts, comme un enfant qui découvre un sublime spectacle. Je me mis alors en quête d'un endroit calme pour me poser. Il y avait assez de monde, nous étions en fin d'après-midi, et il y avait tout type de personnes. Des vacanciers, des habitants, des familles, des couples, des solitaires, des bandes d'amis. Et moi qui faisait plutôt parti des solitaires en ce moment même. Mais peu importe, j'allais tout de même passer un bon moment dans ce lieu paradisiaque. Je marchais pendant une ou deux minutes et arriva finalement dans un coin où il n'y avait pas grand monde, c'était parfait. Je me mis à six ou sept mètres de l'eau et installa mes affaires. Ma serviette était étalée et mon sac posé dessus. Je me décidais alors à aller faire trempette, j'étais venue pour ça après tout. Je m'approchais et mis un pied dans l'eau. La température était d'une douceur qui m'étonna de suite. Alors ni une ni deux, je m'avançais et plongeais dans cette eau transparente. Je restais quelques instants sous l'eau et et en sortis la tête. Je nagea un peu quand soudain, près du bord, j'aperçus une silhouette masculine, qui m'était étrangement familière. Alexander, c'était bien lui. Je restais bouche-bée.

- Nivaly ?

J'observais ce jeune homme. Si je me trompais totalement, j'aurais l'air fine... Mais je sentais qu'il me dévisageait aussi. Je m'approchais doucement, tout doucement histoire de ne pas lui faire pur non plus. Soit c'était lui, soit c'était tout bonnement son sosie, une réplique presque exact, un clone. Puis, il s'approcha aussi, plus il se rapprochait, plus j'étais persuadée de son identité. C'était bien Alexander. Cette idée se confirma finalement lorsqu'il prononça mon prénom. Je m'arrêtais net. Le fait d'entendre sa voix, rien qu'un court instant me ramena deux ans en arrière, lorsque tout allait bien. Des souvenirs parcouraient ma tête. Mais tout s'était mal terminé, à cause de moi. A chaque fois que j'y pensais, je me disais, bon sang, quelle courge tu as été de le quitter. Mais certaines choses ne s'expliquent pas, c'est comme ça. Et de toute façon, le mal était fait.

J'arrivais alors en face de lui, j'avais de l'eau jusqu'aux mollets. Je le regardais de haut en bas, et en guise de réponse, je ne pu m'empêcher d'aller dans ses bras. Je le serrais doucement contre moi, mes mains posées sur ses épaules musclées. J'avais eu une énorme envie de le sentir contre moi, cela faisait tellement longtemps. Puis au bout de quelques secondes, je me reculais brusquement, gênée par la situation. Je lui avais en quelque sorte un peu sauté dessus. Après tout ce qui s'était passé entre nous, il n'avait sûrement pas envie de ça. Je me grattais le derrière de la tête, une manie que j'ai toujours eu lors de situations comme celle-ci. Puis je répondis finalement avec un léger sourire.

Oui, c'est moi.

Mon regard était rivé sur lui. Il n'avait pas tant changé que ça en deux ans. Il faisait juste un petit peu plus...homme dirons-nous. J'étais mal à l'aise à l'idée de sa réaction. Peut-être ne voudrait-il même pas me parler. C'était compréhensible. Je me mis alors à dire.

Tu dois te demander ce que je fais là hein...

Oui, c'est moi

Tu dois te demander ce que je fais là hein...

- En effet. Tu ne vis plus à New York ? Qu'est-ce que tu fais là ?

Le voir fit ressurgir des sentiments que je pensais enfouis pour de bon. Je savais que j'étais toujours amoureuse de lui, d'où ma venue ici. Si ce n'était pas le cas, je serais restée en Amérique. Je le regardais de haut en bas, il était toujours aussi musclé, toujours aussi beau, exactement comme dans mes meilleurs souvenirs. Son v visage n'était pas crispé, pas fermé comme je l'attendais. Il avait l'air...heureux de me voir. C'était vraiment inestimé. Et de plus, il souriait. C'était encore mieux, il m'en voulait sûrement mais je savais qu'il y aurait toujours quelque chose entre nous, même si ce n'était plus de l'amour...

Il se mit alors à me questionner.

- En effet. Tu ne vis plus à New York ?

C'était tout à fait normal de sa part de demander. Après tout, moi aussi je me serais posée des questions à sa place, de grosses questions même. Je répondis alors.

Si, j'y habite toujours. Pour le moment du moins, ma vie est un peu instable en ce moment.

C'était vrai, j'avais démissionné il y a trois mois. Puis j'avais décidé de prendre un peu de repos ici. Ma maison au sens propre resté là bas, je ne m'étais pas encore débarrassée de mon appartement, on ne sait jamais. Il me regarda, et me demanda.

Qu'est-ce que tu fais là ?

C'est ici que se corsaient les choses. Il fallait que je lui dise, il fallait que je lui avoue que ce voyage n'était pas seulement des vacances. Je baissais la tête un petit moment puis regarda vers la plage. Je soupirais. Ces mots avaient du mal à sortir de ma bouche. Trop pudique. Mais je me décidais finalement.

C'est... C'est pour toi que je suis là.

Elle releva la tête, attendant sa réaction.

Si, j'y habite toujours. Pour le moment du moins, ma vie est un peu instable en ce moment.

C'est... C'est pour toi que je suis là.

- Qu'est-ce que tu veux dire par là ? Je ne comprend pas...

Bien sûr qu'il ne comprenait pas, c'était difficile à comprendre tout ça. Il est vrai que de voir débarquer son ex petite-copine, dans un pays totalement différent du sien, et qui en plus de ça, lui dit que c'est pour lui qu'elle est revenue... Je me serais aussi posé beaucoup de questions. Après tout il y avait plusieurs possibilités à sa venue. Mais non, pour le coup j'avais vraiment une bonne raison d'avoir débarqué ici. Il fallait maintenant tout avouer, tout lui dire. Et ça n'allait pas être chose facile. Je n'ai jamais eu l'habitude de dévoiler ce que je ressens. Ça m'a d'ailleurs couté plusieurs relations, mais peut importe, j'étais comme ça et ça ne changerait pas. Sauf que cette fois ci, je le regrettais, très amèrement. Alors, j'avais décidé de remédier à cette erreur. Je sorti de l'eau doucement, me retrouvant à présent les pieds dans le sable. Je m'y mes mains sur mes hanches, il se retourna vers moi. Comment ne pas craquer en le voyant.

J'avais peur d'avouer ce que j'avais à avouer. Mais je respirais bien fort et je me mis à dire.

J'ai fait une erreur en te quittant Alex.

Je le regardais droit dans les yeux. J'imaginais ce qui devait se passer dans sa tête. Peut-être qu'il s'en fichait après tout. Bon de toute façon, j'étais là, autant tout lui dire, sinon je serais venue pour rien du tout.

Si je suis ici, c'est d'abord pour m'excuser. Je suis désolée. Désolée de t'avoir laisser, surtout de la manière dont je l'ai fait...

Je m'en voulais. Je n'osais même pas le regarder tellement j'avais honte et tellement il avait du souffrir. Mais je me ressaisissais. Je le regardais droit dans les yeux.

Et la deuxième raison c'est... C'est parce que, je me suis rendu compte que j'avais... J'ai toujours des sentiments pour toi Alex.

Voilà, c'était lâché. Je ne pouvais que guetter sa réaction.