Vous connaissez ce sentiment où vous avez l'impression que votre vie stagne? Que vous avez besoin de changer d'air... moi ce moment je l'ai eu il y a bientôt deux semaines, je n'avançais plus, j'allais au travail comme si je mangeais des choux de Bruxelles c'est à dire à reculons. Ma vie à Paris n'avait plus aucun intérêt si ce n'est peut être ma famille mais même eux me paraissait monotone, du coup je décidais de partir, de un pour dire à Konstantin qu'il avait une petite fille et de deux, pour changer d'air. Je regardais à côté de moi sur le canapé en cuir de la salle à manger, Mr Muggles ronronnait tout en se léchant les flancs, je buvais tranquillement mon café, la télé était allumée mais je ne la regardais pas attendant que Beth se réveille de sa sieste, pour que l'on puisse aller à la plage. Il faisait un soleil magnifique et la chaleur y était presque étouffante mais heureusement que dans l'appartement, il y avait des climatiseurs. Je baillais bien que ma journée avait été très mouvementée entre deux colères de mademoiselle, l'une était pour manger du chocolat avant le déjeuner, j'étais presque à bout de nerf du coup la petite blonde fut punie, une fessée et au lit. Beth avait pleuré une dizaine de minutes avant de s'endormir mais bien avant ce moment là, Beth eut la mauvaise surprise de goûter les joies de la colère de maman. Effectivement l'autre était qu'en me réclamant ce matin en allant acheter du pain , une sucette, je commençais à m'impatienter, alors bien sur j'achetais la sucette mais je la tendis à un petit garçon qui était derrière nous et qui était très sage. C'est avec des billes rondes que ma progéniture me regardait l'air de dire « Mais... on ne le connait même pas! » je la regardais avec un sourire et je lui dis doucement « La prochaine fois tu ne réclameras pas! » . La petite fille boudait mais au fond elle ne restait pas longtemps fâchée. Mais enfin... je déposais ma tasse dans l'évier de la cuisine, commençant à laver la vaisselle, j'entendis ma fille bouger dans son lit, avec le temps mon ouïe c'était énormément affinée. Regardant l'heure je souriais, la laissant se réveiller, j'appelais ma mère histoire de lui dire que tout allait bien comme chaque jour depuis deux semaines. « Allo! [...] Très bien et toi? [...] Oui oui! Ta petite puce va même très bien! Elle s'est fait de nouveaux copains dans sa nouvelle école! [...] Maman elle a besoin d'être entourée! [...] Maman c'est MA fillle! Tu vas pas me le répéter tout le temps! Elle se plait ici, Beth dort bien, mange très bien, et elle sourit encore plus que d'habitude! L'air de la Jamaïque lui réussit! [...] Oui demain je te la passerai! [...] Fait des gros bisous à tout le monde man' [...] Moi aussi! Bye... [...] » ma mère était tellement bavarde, qu'est ce qu'elle pouvait parler, le pire c'est quand elle commençait une discution sur quelque chose de nul, elle arrivait à en fait quelque chose de grandiose. Je me remettais de mes rêveries quand j'entendis un petit « Maman! » , j'allais dans la chambre de ma fille, les yeux écarquillés, sa tétine dans la bouche, son doudou dans une main, je l'embrassais sur le front, un sourire apparaissait. Elle tendit les bras vers moi que je pris soin de prendre, elle se blottissait dans mes bras, sa tête au creux de mon cou. Je décidais de la mettre en maillot de bain pour aller à la plage quelle bonne idée.

Arrivée sur la plage, il y avait un peu de monde mais sans plus. Je m'installais sur le sable un parasol, et le sac avec l'eau, les serviettes etc... Beth quand à elle avait son sac de jouet que pépère - c'est comme ça qu'elle appelait mon beau-père - avait offert pour les trois ans de Mini Delacroix. J'installais tout, mettant de la crème solaire à ma fille ainsi que son chapeau, elle accourra pour aller dans la mer. Souriante je la suivais, je me mouillait jusqu'au haut des jambes, puis Beth me demanda de l'emmener. On riait ensemble, car l'eau n'était pas chaude mais pas glaciale non plus. En se remettant sur nos serviettes, je l'emmitouflais dans sa serviette Bob l'éponge en la mettant sous le parasol. Dès qu'elle fut un peu plus sèche, elle alla jouer dans le sable avec sa pelle, son râteau et son seau. Je la surveillais de loin, mais elle revint assez vite car elle s'ennuyait toute seule. Du coup je commençais à jouer avec elle à faire un château. Son sourire me faisait fondre, elle n'avait pas hérité du miens, mais de celui de son père, comme la couleur de ses yeux. Par contre le reste était bien de moi, petite blonde, caractère de cochon bien affirmé mais une grosse dormeuse. Moi avec dix huit ans de moins et les yeux marrons, en plus jolie quoi. Je la mit à l'ombre histoire qu'elle n'attrape pas un coup de chaud.