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 everything looks better when the sun goes down • Elias

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O. Niàmh Blueberry
O. Niàmh Blueberry



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everything looks better when the sun goes down • Elias Vide
MessageSujet: everything looks better when the sun goes down • Elias   everything looks better when the sun goes down • Elias EmptyVen 11 Juin - 13:58

    « NIÀMH & ELIAS »

    everything looks better when the sun goes down • Elias 96545965 everything looks better when the sun goes down • Elias 0014sew0
    (c) colette_1 & petrichorus

    Niàmh détestait les dimanches après-midi. Du plus loin qu’elle s’en souvenait, cette journée s’était toujours déroulée d’une manière affreuse pour elle. Déjà, il fallait prendre en compte que la perspective de se retrouver lundi le lendemain était déplaisante. Néanmoins, en Jamaïque, ce n’était plus d’actualité : la jeune femme ne s’était jamais autant sentie heureuse d’aller travailler depuis qu’elle était arrivée dans cet endroit. De plus, Niàmh avait la chance d’exercer sa passion : la photographie. Il n’y avait rien de plus passionnant pour elle que de prendre des clichés de tout et de n’importe quoi, sous prétexte qu’elle était capable de les sublimer et de tirer le meilleur parti de chaque objet ou de chaque personne qu’elle choisissait comme modèle. C’était d’ailleurs vers les portraits que se tournait la préférence de la jeune femme : elle était d’avis que chacun avait une beauté et que la photographie était le meilleur moyen de la révéler. Cette passion lui avait d’ailleurs permis de rencontrer beaucoup de monde et, mine de rien, ce n’était pas gagné d’avance. Ce n’était pas une question de sociabilité, non : bien au contraire, la jeune femme, par ses capacités altruistes, était plutôt ouverte aux gens qui l’entourent. Mais en arrivant en Jamaïque, elle s’était sentie un peu perdu et son métier de photographe avait joué le rôle d’intermédiaire entre elle et les autres. Voilà pourquoi Niàmh ne regretterait jamais d’avoir emprunté cette voie, même si elle s’accordait rarement de vacances. Ce n’était donc pas la perspective de la fin du week-end qui avait terrorisé la jeune femme pendant toute son adolescence, mais bel et bien les fameux repas de famille que son père se plaisait à organiser chaque dimanche midi. Il ne fallait pas croire : Niàmh s’entendait très bien avec sa famille paternel et, même si elle n’avait jamais eu l’occasion de faire connaissance avec la branche maternelle à cause de son passé très lourd, elle ne doutait pas qu’ils fussent des gens très bien. Seulement, ces repas étaient bien souvent prétexte à critiquer sa mère et son soit disant ’mauvais choix de vie’ et ça, Niàmh avait toujours eu beaucoup de mal à le supporter. Bien sûr, prétendre qu’elle ne lui en voulait pas d’avoir poussé son père à l’éloigner d’elle serait faux. Néanmoins, elle ne se permettait pas de la juger puisque chacun avait le droit de faire des erreurs. Il lui paraissait donc invraisemblable que des personnes n’étant concernés que de loin par cette histoire puisse porter un quelconque jugement sur les actes de sa mère, si elle-même ne se permettait pas d’émettre un avis sur ses actes. Niàmh avait donc toujours haït ses repas qui l’obligeaient à faire un choix entre défendre sa mère et s’opposer à des incompréhensions de la part de sa famille ou bien à la blâmer et à renier ses convictions les plus profondes. Mais malgré tous ces affreux souvenirs qu’elle gardait du dimanche en général, un sourire sincère étirait ses lèvres : aujourd’hui, elle voyait Elias.

    Sa colocataire s’était longuement moqué d’elle en la voyant se préparer comme si elle allait à un repas avec un Ministre, d’après ses dires. Niàmh avait protesté en avançant qu’elle ne faisait pas plus d’efforts que d’habitude pour s’habiller mais elle devait bien avouer qu’en d’autres circonstances, jamais elle n’aurait revêtue cette jolie robe blanche qu’elle affectionnait tant et qu’elle ne sortait que pour les grandes occasions. Valait-il pour autant en conclure qu’Elias était 'une grande occasion' ? Le sujet aurait pu être débattu mais la jeune femme n’en avait pas le cœur. Elle se refusait pour le moment à penser à toutes ces choses qui concernait de près ou de loin les sentiments ou plus synthétiquement l’amour. Niàmh ne voulait pas tomber dans le cliché mais, très sincèrement, elle avait subit beaucoup trop de déceptions pour oser croire encore à l’amour avec un grand A que dépeignait si bien les romans ou les films à l’eau de rose que la jeune irlandaise affectionnait tant. Alors oui : Elias lui avait sauvé la vie, Elias avait toujours été adorable avec elle depuis qu’elle le connaissait et, surtout, Elias lui plaisait. Mais il avait surtout cette réputation de briseur de cœurs qui lui faisait un peu peur car, si Niàmh été dans le flou total en ce qui le concernait, une chose était sûre : elle ne voulait pas que son nom vienne s’ajouter à la liste des conquêtes du jeune homme. Niàmh voulait compter pour lui et si cela n’était possible qu’en tant qu’amie, alors tant pis : c’était toujours mieux que rien.

    Niàmh verrouilla la porte de son appartement et s’engouffra dans la rue, immédiatement frappée par la chaleur extérieure. La Jamaïque n’avait aucune fausse réputation : il faisait très souvent beau et ce n’était pas pour déplaire à la jeune femme. Ici, l’atmosphère était tellement différente des autres endroits où elle avait pu aller… tout le monde semblait heureux. Et les gens ne souriaient pas, non : ils rayonnaient. Il était vrai que la plupart des personnes qui s’étaient retrouvés dans cet endroit grâce à ce projet un peu fou étaient totalement désespérés avant d’arriver dans ce lieu paradisiaque. Mais Niàmh était pratiquement sûre et certaine qu’en repartant - si ils décidaient de repartir ! Après tout, beaucoup avait déjà recommencé une nouvelle vie en Jamaïque -, ils ne verraient plus les choses de la même manière, elle la première. C’était dingue de penser qu’en quittant tout, on pouvait parfois retrouver des choses encore plus précieuses à l’arrivée. Si la jeune femme avait fait beaucoup d’erreurs par le passé qu’elle regrettait, il était sûre que s’exiler en Jamaïque ne ferait jamais parti de cette liste.

    Niàmh sauta dans un taxi et demanda au chauffeur de la mener aux Blue Moutains. Là-bas s’y trouvait son endroit préféré qui était rapidement devenu leur endroit préféré. Au bout d’un sentier un peu cahoteux s’étendait une petite clairière qui donnait directement sur l’amont du lac, c’est-à-dire sur la chute qui, si on s’en éloignait légèrement, offrait un magnifique espace de baignade. Néanmoins, le soleil déclinait à l’horizon car l’après-midi était déjà bien avancé et il était donc pour le moment hors de question pour elle de se baigner car étant en plein montagne, l’eau se rafraichissait très rapidement. Mais l’endroit restait tout de même incroyablement magnifique, surtout à la nuit tombée. De plus, Niàmh connaissait peu d’endroit aussi relaxant, calme et tranquille. Vraiment, c’était le lieu idéal pour se ressourcer.

    Une fois arrivée à destination, Niàmh fut sortit de ses pensées et s’engagea sur le chemin craquelé pour rejoindre le lieu de rendez-vous. Bien sûr, l’endroit n’avait pas été décrit ni cité explicitement dans le message que lui avait envoyé Elias pour l’intimer à le rejoindre mais Niàmh était sûre de ne pas se tromper. Ils venaient souvent ici pour parler de tout et de rien et pour refaire le monde. Dans ces conditions, la jeune femme était persuadée d’avoir vu juste. Pourtant, en arrivant, elle constata que le jeune homme n’était pas encore arrivée. Misant sur un retard de sa part, elle se laissa tomber sur un rocher et ferma les yeux, écoutant le relaxant bruit que pouvait faire la chute d’eau en atteignant le ruisseau.
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everything looks better when the sun goes down • Elias

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