Jaelyn & Jaxhuem

J'étais devant chez elle, j'allais frapper. Je ne savais pas comment ça allait se passer, je ne savais pas exactement quoi lui dire. Mais j'allais le faire. Qu'allait-elle me répondre ? Quel effet allait-elle me faire ? J'en savais rien, mais fallait que je sois fort pour ne pas craquer tout de suite, sinon mon plan tombait à l'eau. Je voulais des explications. Elle était incompréhensible, et elle me rendait fou, dans tous les sens du terme. Il y a une heure, j'étais chez moi, sous la douche. Ah vous auriez voulu m'y voir, hein ? Bref. Je savais que j'allais aller la voir, il fallait donc que je sois parfait, que je sente bon, et que je sois propre. Tant qu'à faire, autant user de mon charme… Car je n'avais vraiment aucune idée de comment la situation allait tourner. J'aurais voulu me préparer au pire, mais je ne savais pas ce que ça aurait pu être, le pire. M'enfin on va pas en faire toute une montagne. Et puis je savais qu'il y avait de fortes chances pour qu'on couche ensemble, même si j'avais envie d'essayer d'y résister. Je vous interdis d'en rire, je suis presque sûr que je pourrais y arriver, presque sûr. En même temps, retrouvez-vous en face de Jaelyn, ressentez ne serait-ce qu'un millième de ce que je ressens pour elle, et alors vous comprendrez.

Il faisait chaud, j'avais donc choisi des habits légers : un bermuda et un simple polo très légèrement moulant. De toute façon, même la simplicité, ça m'allait bien. J'avais une petite barde de deux jours, parce que je savais qu'elle aimait ça. Je m'étais parfumé de l'eau de toilette qu'elle préférait que je porte, et j'avais coiffé mes cheveux à la va-vite. J'étais prêt, mais je ne voulais pas me rendre chez elle les mains vides, et comme je sais que les roses ça fait toujours plaisir aux femmes, je lui en avait acheté un bouquet. Et des roses rouges s'il vous plait. Ouais, parce que tout le monde sait que les femmes sont très sensibles à la couleur des roses qu'on leur offre. N'ayez surtout pas le malheur d'offrir des roses jaunes à celle qui se démarque des autres pour vous, sinon ça aura un mauvais effet, et je parle en connaissances de causes. En même temps, j'avais dix-sept ans, et j'en savais rien de ce que ça voulait dire une rose jaune. Alors quand je l'avais offerte à ma copine du moment en souriant, elle m'avait claquer, pensant que je le faisais exprès. Non mais sans rire, les femmes, c'est compliqué. Encore pire que tous les théorèmes de maths, pire même que les intégrales. Bref, ne parlons pas de maths, c'est une mauvaise idée, je préfère largement parler des femmes.

Je roulais dans ma belle Audi R8 blanche (j'en profite pour faire de la publicité, si vous êtes intéressés, j'en vends, passez à ma concession), le bouquet de roses posé sur le siège passager. Je connaissais la route pour aller chez elle par coeur. J'avais l'habitude d'y aller, et j'y avais passé tellement de nuits déjà. J'avais le cd de Muse qui tournait dans mon lecteur, j'adorais ce groupe, d'ailleurs, j'avais déjà eu l'occasion de rencontrer Matt une fois. Après quelques minutes de route, je me garais devant chez elle. Je quittai ma voiture, et me dirigeai vers la porte d'entrée. J'étais devant chez elle, j'allais frapper. Mais avant, je vérifiai une dernière fois que j'étais parfait. Je sortis mon iPhone de ma poche, vérifiant que ma coiffure était correcte, puis ça y'est. Mon doigt appuyait sur la sonnette. J'entendis quelques pas de l'autre côté de la porte, puis celle-ci s'ouvrit. A peine ouverte d'ailleurs, l'odeur qui émanait de l'intérieur, son parfum… Quel délice… Je levais les yeux vers elle, lui lançant mon habituel sourire charmeur, avant de me rendre compte que j'avais oublié quelque chose. « Hey ! Ahem merde attends, j'ai oublié un truc. » Mais qu'est-ce que je pouvais être con parfois. Je me mis à courir légèrement vers ma voiture, sortant le bouquet qui était resté sur le siège passager, puis je revins à l'entrée, le lui tendant enfin. « Je t'interdis de te moquer de moi. » Je lui lançai un sourire amusé, puis me décalai légèrement sur le côté, histoire de voir s'il n'y avait pas du monde. « Je ne te dérange pas j'espère. »

J'avais plutôt bien lancé le truc je dois dire. J'étais décontracté, je voulais juste savoir pourquoi elle m'ignorait après tout, ce n'était pas la mort, si ? Bon d'accord, au fond de moi, j'éprouvais une totale incompréhension à son égard. Je ne savais pas ce qu'elle attendait de moi, si j'étais un simple jouet pour elle, je ne savais même plus comment agir avec elle. Je ne savais même pas pourquoi je lui offrais des fleurs. Parce que c'est classe peut-être. Et parce que les roses rouges ont une grande signification, et que comme je n'ai pas l'attention de le lui dire clairement, je le fais indirectement. Je suis comme ça, vous voyez. La peur de m'engager, de n'appartenir qu'à une seule femme. Et je suis bien obligé d'en fréquenter plusieurs, étant donné que la seule qui m'intéresse vraiment m'ignore. En même temps, je ne me plaindrais jamais de pouvoir fréquenter toutes ces filles. Bref, j'étais là, devant elle. Qui d'ailleurs était magnifique, comme d'habitude, et j'attendais bien sagement qu'elle m'invite à entrer, ou alors qu'elle me rejette, après tout, elle était peut-être avec l'un de ses nombreux amants…

JAXHUEM&JAELYN ♦ Now it's a vision, my thoughts are controlled. Used as a weapon and now I know, I can take your breath away. Show me how it feels to be inside you. I need to know right now. Cause I can't live outside you, I've tried to.

© white rabbit & grafixed-art

« Loque ! » Asher. Y a que lui pour venir me faire chier à cette heure-ci. « Abruti. » que je réponds en mettant ma tête sous mon coussin. « Tu sais quelle heure il est ? » Fuck, non. Puis je m'en tape complètement. C'pas ça qui va me faire bouger de mon lit. « Va te faire foutre. » J'aime pas qu'on me parle le matin, sauf quand c'est pour une bonne raison ou quand on m'énerve pas. « Je demanderai à Avery en sortant, promis. Il est 14 heures, il est temps que tu bouges ton cul ! » Je lui lance un coussin dans la gueule, j'aime pas le fait qu'il me parle d'Avery. Il ne la mérite pas et le fait qu'ils ne soient plus ensemble me convient parfaitement. « Ta gueule Asher, tu me gonfles. » Je le regarde, il me fait un grand sourire à la con. Shit, faut que je me bouge. Je sors de mon lit et je m'arrête devant Asher... Je ne dis rien pendant un instant. « Dégages ! » il me fait non en signe de tête. Très bien, tu l'auras voulu. Je lui attrape l'oreille et je tire. Il dit aie, plusieurs fois d'affilés. Je lui fais un grand sourire focus et il me laisse sortir. Il ne me tape jamais, même si j'sais que parfois il en meurt d'envie. Puis il sait que s'il me tape, je trouverai 1 000 fois pire comme vengeance. J'peux être très méchante quand l'envie me prend. J'vais dans la cuisine, j'regarde les fringues que je porte... wow, quel style. J'dois avoir les cheveux qui partent dans tous les sens, mais c'pas très grave. J'sens le regard de mon frère sur moi, mais j'dis rien. Il sait que j'aime pas qu'on me fixe, mais depuis tout petit, il le fait exprès pour m'énerver. Petit merdeux. J'compte pas faire grand-chose aujourd'hui, je vais faire ma loque, comme le dit si bien Asher. J'attrape des brioches dans le placard et je me mets à en manger. Je lève la tête vers mon frère. « Bon alors, qu'est-ce que tu fous là ? » que je lui demande avec un regard qui lui dit bien qu'il n'a rien à faire chez moi. Son téléphone vibre, il sort de ma maison. Okay... au pays des cons, j'crois que j'ai eu le roi.

J'suis allongée sur mon lit, j'fais rien. J'pense pas vraiment, enfin si parce que ce n'est pas vraiment possible de ne pas penser... bref. Je ne sais pas quelle heure il est... je ne sais pas si Avery est là. Je ne sais pas si ce soir je vais sortir. Je ne sais pas ce que Jax va faire. Je ne sais pas où est barré Asher. Je ne sais pas grand-chose en fait. Avery est surement avec le groupe – comme d'habitude –, Asher avec ses potes et Jax... j'sais pas. Peut-être qu'il est avec une fille... les filles qu'il se tape, si j'pouvais les étranger, je le ferais, vraiment. Le soucis, c'est que je ne peux pas. J'finirai en prison et j'ai pas envie de me retrouver avec des filles plus timbrés que moi. M'enfin. J'lui fais pareil de mon côté, alors c'pas comme-ci j'avais vraiment le droit de le détester pour ça. J'me lève de mon lit et j'vais prendre une douche. Vingt minutes plus tard, je sors et je me décide enfin à lire l'heure. Huit heures trente... j'ai vraiment rien foutu de ma journée et j'ai même pas vu le temps passer. J'vais dans la cuisine et j'sors un pot de glace, punaise... quel repas équilibré. J'attrape une cuillère et je me mets à manger en trainant dans la maison. J'entends quelque sonner à la porte. Si c'est Avery je la tue. Elle a la clé et ce serait débile de sonner. J'porte quoi ? Un boxer rouge avec des rayures fines noires et un t-shirt que Jaxhuem a oublié à la maison et qui me va trop grand. J'tiens mon pot de glace dans ma main droite et j'ouvre la porte. Bah merde, qu'est-ce qu'il fout ici ? Il lève les yeux vers moi, alors que je le regarde sans le quitter des yeux depuis que j'ai ouvert cette porte. Il m'adresse un de ses sourires que je déteste, mais que j'aime quand même. « Hey ! Ahem merde attends, j'ai oublié un truc. » Hm ? Il part en courant vers sa voiture, j'pose mon pot de glace sur le bord de la petite table de l'entrée et je passe ma main dans mes cheveux. Je m'appuie contre la porte et j'le vois revenir avec un bouquet de roses. Il me le tend et je le prends. « Je t'interdis de te moquer de moi. » Il sourit, je lâche un petit rire. J'm'y attendais pas du tout à celle-là. J'le regarde bizarrement, j'pensais pas vraiment qu'il était du genre à offrir des roses. J'les sens. « Ça sent bon, merci. » que je lui dis en souriant. Il se décale et regarde dans ma maison vite fait, puis il repose son regard sur moi. « Je ne te dérange pas j'espère. » J'réfléchis une seconde. « En fait si, tu me déranges. J'étais en pleine conversation avec mon pot de glace, c'était très profond, mais bon maintenant que t'es là, j'vais pas te laisser dehors. Allez, entre. » j'me retourne, puis j'avance et il peut enfin entrer. J'me dirige vers ma cuisine, pour mettre le bouquet dans un vase. J'l'entends fermer la porte et dés que j'ai mis mes roses dans l'eau j'vais dans un salon, il est assis sur mon canapé. Je m'appuie contre le mur et je le fixe. « Qu'est-ce que tu fais là Jaxhuem ? »