Heartquake
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 « it would be easier if you meant nothing to me » ▬ AINSLEY

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Analyn G. Hendrix
Analyn G. Hendrix



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« it would be easier if you meant nothing to me » ▬ AINSLEY Vide
MessageSujet: « it would be easier if you meant nothing to me » ▬ AINSLEY   « it would be easier if you meant nothing to me » ▬ AINSLEY EmptyMar 1 Juin - 20:46

J'en ai marre. J'suis incapable de dormir. Définitivement, j'aurais jamais dû venir. Je déteste la Jamaïque. J'voulais juste dormir, est-ce trop demandé ? J'en suis incapable avec ces foutus rayons de soleil qui trouvent le moyen de se créer un passage à travers les rideaux pourtant épais de ma chambre d'hôtel. En plus, je crève de chaud, je suis carrément en sueur. Ouais, y'a l'air conditionné, mais j'ai tellement la tête ailleurs ces temps-ci que j'ai laissé la grande fenêtre de ma chambre ouverte. Du coup, la chaleur entre rien que pour me faire chier encore plus. Quelle heure il est, au juste ? Je daigne relever légèrement ma tête pour attraper ma montre et les aiguilles m'indiquent qu'il est onze heures bien pile. J'ai pas envi de me lever pour aller faire semblant dehors que j'apprécie ce voyage alors que j'ai qu'une seule envie et c'est d'aller me rouler en boule dans mon lit, dans mon chez moi. À Corpus Christi. Vraiment, j'aurais pas dû accepté quand Ainsley m'a timidement demandé d'être du voyage. C'était débile de croire que ça pourrait arranger les choses entre nous deux. Je l'ai constaté quand je les ai vu, toute la belle petite famille, se balader sur le plage hier. Ils avaient l'air tellement heureux. Elle, Rhian, a tout ce que j'aimerais avoir et pourtant, elle n'a rien demandé. Elle n'en voulait même pas, en fait. La vie est injuste, carrément. J'ai envi d'être un gros bébé et de bouder dans un coin jusqu'à ce que j'obtienne ce que je veux. Saloperie, j'entends déjà ma mère qui me répète que "la vie, ça fonctionne pas comme ça, Ana". Maman, sors de ce corps !

À contre-coeur, parce qu'il faut bien que je fasse quelque chose de ma peau, je quitte péniblement mon lit pour aller fermer la fenêtre et mettre la clim' à fond. J'ai aucune idée de ce que je vais faire aujourd'hui, mais si je les aperçois encore, je dégage. Je supporterai pas de la voir, hyper heureuse, cette petite bourge alors qu'elle se balade main dans la main avec mon meilleur ami que je connais sur le bout des doigts, un bébé dans les bras. J'la déteste putain, et je suis pas du genre à détester quelqu'un que je ne connais pas. Mais bordel, je la déteste tellement ! Pendant que la femme de chambre passe derrière moi, je file sous la douche et me débarrasse de cette sueur qui me colle constamment à la peau. J'devrais pas être ici. J'aurais pas dû prendre un congé sans solde du poste d'infirmière en pédiatrie que j'ai convoité pendant si longtemps. Ma place est clairement pas ici et je le sens. J'ai vingt-trois ans, j'suis célibataire et je me trouve atrocement pathétique. Ce soir, j'irai peut-être noyer ma peine dans l'alcool et je m'enverrai en l'air avec un autre vacancier, c'est décidé. Puisque je suis coincée ici jusqu'à ce que je pète un plomb, je vais aller profiter de la plage et du soleil qui me tue. Rapidement, j'attache mes longs cheveux châtains et enfile une petite robe de plage blanche par dessus mon maillot de bain. J'ai vraiment une vie de merde.

Une fois sur la plage, je mets aussitôt mes énormes lunettes de soleil pour couvrir mes pauvres yeux et me fait une joie de faire un doigt d'honneur aux crétins qui sifflent lorsque je passe à côté d'eux. Bien vite, je repère un coin pas trop bondé et lorsque je m'installe, je repère beaucoup trop vite Ainsley. Même s'il me fait dos, je le reconnaîtrais parmi mille. Il y a Leyann aussi qui gazouille dans l'eau et qui lui lance du sable mouillé avec ses petites mains encore gauches. Son rire m'enchante carrément. Je peux pas m'empêcher de sourire en voyant Ainsley s'amuser avec sa fille, c'est trop adorable. Comme pour pourrir ma vision, y'a Rhian qui se ramène dans le décor, mais heureusement, elle ne reste pas longtemps. Je l'entends dire qu'elle va s'acheter quelques vêtements. Évidemment, elle n'en a pas déjà assez. Lorsqu'elle s'éloigne, elle semble m'apercevoir et me fait un signe de la main en quittant la plage. Salope. J'ai envi de lui crier que j'ai couché avec son mec. Deux fois en plus. Merde, j'ai quinze ans ou vingt-trois ? Je regarde Ainsley qui asperge doucement sa fille d'un peu d'eau. Je dois y aller. Je vais crever si ça continue comme ça jusqu'à la fin du voyage. Lentement, je m'approche d'eux et m'assoit finalement tout près de Leyann, pas trop près d'Ainsley. Je retire mes lunettes et les pose sur ma tête et je crois qu'il remarque que mon sourire est visiblement forcé. En même temps, il me connaît par coeur et vice-versa. Lui aussi est mal à l'aise. Comme les miens, ses cheveux ont de jolis reflets blonds sous le soleil. C'est con, mais c'est la première fois que je le remarque.
« Comment tu vas ? » Je trouve rien de mieux à dire. Je me trouve pathétique, mais j'y peux vraiment rien. J'ai l'impression de parler à un inconnu tant je ne sais pas comment m'y prendre. J'suis désemparée, parce que c'est la première fois que ça m'arrive avec Ainsley. J'évite de le regarder, je me concentre plutôt sur la moue adorable de Leyann qui m'offre à l'instant un grand sourire. Je la regarde gigoter et me tendre les bras. Cette gosse, je l'adore. Le fait qu'elle soit là me rend plus naturelle avec Ainsley et ça me rassure. Je sens qu'il me regarde et ça, par contre, ça me rend nerveuse puissance dix. Merde.
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MessageSujet: Re: « it would be easier if you meant nothing to me » ▬ AINSLEY   « it would be easier if you meant nothing to me » ▬ AINSLEY EmptyVen 4 Juin - 22:28


« it would be easier if you meant nothing to me » ▬ AINSLEY 2ywixco « it would be easier if you meant nothing to me » ▬ AINSLEY 5nj7g1
love's an excuse to get hurt & to hurt.


    « hop, marmotte. on sort du lit. et ouais, toi aussi petite ». Je regarde Rhian se frotter les yeux tandis que je prends doucement ma fille dans mes bras. Si son visage exprimait une expression de plainte et de futurs cris et lamentations, elle gazouille dans mes bras. Je souris en regardant ce tout petit être qui pose sa main sur mes lèvres, sur laquelle je dépose un baiser. Je regarde l'autre femme de ma vie. Celle qui a rendu tout cela possible. Celle pour qui on est ici, afin de lui faire changer d'air, de l'éloigner des gens qui la rendent malheureuse. À vrai dire, on pourrait croire que j'essaie de la couper de son monde à elle, son univers de paillette et de vodka-lime, mais non. C'est ce monde-là qui l'a foutu dehors, sans ménagement, sans la moindre douceur, parce qu'elle avait péché. Parce qu'elle n'était pas parfaite. Parce qu'elle m'aimait, moi, et que je n'étais pas bourgeois, que je ne jonglais pas avec un compte en banque à sept chiffres. Je relève les cheveux qui chatouillent mon visage, puis vient m'assoir près de Rhian, qui rechigne à vouloir se lever. Pour l'énième fois depuis trois mois « allez rhian, il va faire quarante degrés. tu peux pas te terrer dans la chambre! ». Je l'entends marmonner quelque chose qui ressemble à « mouarf, tu me mets au défi d'essayer ». Je soupire, puis pose un baiser dans le creux de son cou, puis je me redresse, m'adressant désormais à la petite merveille que je pose sur le lit, m'agenouillant pour lui faire face « tu sais quoi, leyann? papa a besoin d'une douche. c'est urgent. tu veux? ». J'crois pas qu'elle me comprend totalement. Jl'entraîne avec moi, attrape un maillot. J'suis pas un foutu pédophile non plus. Je mets le jet tiède, déshabille ma toute petite, et la regarde réagir, ébahi, complètement charmé, quand la pluie lui tombe sur la tête. Elle en cherche la source, tente d'attraper les gouttes qui collent ses cheveux fins sur sa tête. J'immerge ma tête sous la pomme de douche, la regardant rire quand mes yeux disparaissent sous mes cheveux. Je peux pas croire que Rhian manque ça pour dormir. Chaque moment que j'passe avec notre petite me semble plus merveilleux. Plus divin. Plus incroyable. J'entendais ma mère parler du bien-être et de l'ébahissement que procure un gosse. J'y croyais pas. Là, maintenant, j'y crois. Fuck que oui, j'y crois vraiment.

    « princesse, le sable, c'est pas pour mettre dans ta bouche ». Elle court pour l'empêcher de mettre les grains sur ses lèvres. Je rigole de mon côté. Elle était furieuse, Rhian, mais en posant son regard sur moi, elle se détend. Elle s'attendrit. Pose un baiser sur la tempe de sa fille. Notre fille. Je n'avais pas prévu être père si tôt, mais finalement, c'est le pied. Je veux dire, j'ai jamais été aussi heureux. Du moins je le croyais, jusqu'à ce week-end. Je sais pas si je dois regretter de l'avoir vécu ou, au contraire, m'ouvrir les yeux sur le plaisir que j'y ai pris. Je n'avais pas prévu que ça déraperait comme ça avec Ana. J'aurais jamais pu, j'aurais jamais imaginé pouvoir ressentir un truc comme ça pour elle. Je veux dire, Analyn Hendrix, c'est la personne qui a eu longtemps le plus d'importance. Personne ne s'en approchait, les mecs j'veux dire, sauf s'ils étaient suicidaires ou inconscients. Je prennais soin de cette fille en voulant lui éviter qu'on lui brise le coeur. Ironique, quand même, lorsqu'on y pense. J'ai passé deux jours, deux nuits, à m'endormir avec son corps svelte et athlétique, absolument pas vêtu, blotti contre le mien, entre mes bras, avant de partir retrouver ma copine. La mère de ma fille. La mère de Leyann. Ma petite-amie. Rhian. J'ai du songé mille fois, même plus, au moyen de lui reparler, de tenter de m'expliquer, de m'excuser. Mais j'en ai jamais eu le courage. Je peux pas lui mentir. Pas à elle. J'pourrai pas lui dire que j'ai pas apprécié ça, et je me vois pas lui avouer que la vie serait bien différente si j'avais pris conscience de ce bonheur, loin de la réalité et des responsabilités, avant que je rencontre Rhian et que tout ce qui est arrivé soit arrivé. Je serais jamais parti de Corpus Christi. La vie, c'est une putain d'salope parfois. C'comme ça. On peut rien y faire « tire pas les cheveux de ta maman, leyann. donne-lui des bisous ». Je viens derrière Rhian et j'entoure sa taille de mes bras, posant mes lèvres sur sa nuque, alors que notre fille lui sourit et l'embrasse sur les lèvres. Une scène mémorable, adorable, magique. La blonde resserre l'étau que forme mes bras autour d'elle, colle son dos contre mon torse, et on regarde Leyann, comme ça, immobiles, pendant quelques minutes « j'suis bien, là, maintenant, avec toi ». J'ai pas besoin de lui dire que moi aussi. Elle le sait. Elle doit savoir.

    « je vais lui acheter de la crème solaire. y'en reste pratiquement plus ». Je souris, lève les yeux, croise le regard pétillant de Rhian « tu vas rester de marbre devant les boutiques du coin, j'y crois pas une seconde, j'te connais trop bien ». Elle rit doucement, promet de revenir bientôt. Je lui donne une heure, ou deux, pour faire le tour. On ne sort pas la ville de la fille, même si on sort la fille de la ville. C'est pas comme ça que ça fonctionne. Je commence à ressentir une vague de chaleur, alors je propose à Leyann d'aller dans l'eau. Je lui tends une pelle, puis la soulève de terre. Elle m'envoie la pelle dessus, je me marre. J'sais pas si elle le fait exprès, comme pour me dire que j'ai pas le droit de penser à Analyn, là, maintenant. Comme si elle savait que je la trahissais elle et sa mère à la fois. Je mords ma lèvre inférieure, puis regarde ma fille, les fesses dans l'eau, un chapeau sur la tête, ses longs cils noirs naturels qui bat au rythme de ses paupières, émettre des petits cris et me tirer de la boue. Je passe la main dans mes cheveux, puis m'assoit en tailleur, face à elle. Je recouvre ses pieds, ses jambes, de boue. Ses yeux s'agrandissent de surprise quand elle peut plus bouger. Bientôt vinrent les pleurs. La vie est difficile quand t'es un bébé, non mais « elles sont là, bébé, tes jambes. allez, pleure pu. regarde! ». Je prends sa pelle, la pose entre ses doigts. Satisfaite, elle continue son manège. En relevant la tête, je la vois. Elle prend place à côté de Leyann, à l'opposé de moi. J'comprends pourquoi, mais c'comme si j'aurais préféré... non, rien. Rien du tout « Comment tu vas ? ». La voix distrait ma fille, qui se retourne, et pousse un cri hystérique, tendant les bras vers Analyn. Amusé par la scène, je croise le regard de ma meilleure amie « ma fille a bon goût. allez, prend-la, elle est pas très patiente. elle me rappelle quelqu'un, tu vois... ». Je lui adresse un sourire, passant la main dans mes cheveux, tandis que les vagues léchent nos jambes « je vais bien, j'vais mieux. toi ? ».
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MessageSujet: Re: « it would be easier if you meant nothing to me » ▬ AINSLEY   « it would be easier if you meant nothing to me » ▬ AINSLEY EmptySam 5 Juin - 0:01

On est vraiment débiles. Ridicules. Pitoyables, vraiment. J'aurais jamais cru qu'on en arriverait là. Il y a quelques semaines, mon meilleur ami est venu rendre visite à son petit monde à Corps Christi, moi incluse. Avant qu'il ne vienne me surprendre dans ce bar, j'ai cru qu'il m'avait carrément effacé. Que tout à coup, je n'étais plus la personne la plus importante dans son existence. Ce genre de trucs, on s'y fait pas, on endure, c'est tout. J'avais l'impression que toute son existence au Texas avait été balayé par le vent, balayé par sa nouvelle vie. Pour ça, je lui en ai voulu. Lorsqu'il est venu, ça m'a rassurée. Totalement. C'était toujours le même Ainsley qui était devant moi, le vrai. Celui qui, je le sais, il cache au fond de lui lorsqu'il n'est pas avec son monde, avec sa famille. Sa vraie famille. Il y a eu le dérapage qui m'a fait découvrir une toute nouvelle facette de lui, sans changer complètement ma vision de mon meilleur ami. Je crois que ça n'a fait que l'améliorer, amplifier les sentiments que j'ai pour lui qui, à la base, n'ont rien de romanesque. Ça m'a fichu la trouille aussi, mais je gère. J'ai toujours géré. Depuis qu'Ainsley m'a laissé là, toute seule à Corpus Christi, j'ai appris à gérer. Il n'est resté qu'un week end et tout a tellement changé. Puis il est reparti pour mieux m'oublier à nouveau. Il a fait disparaître une partie de moi en partant comme ça. Il a laissé un soupçon en moi, également. Un énorme vide. J'ai vraiment essayé de trouver quelqu'un de bien qui pourrait m'offrir les plus belles choses dont je rêve. J'ai couché avec je ne sais combien d'hommes depuis notre aventure, à lui et moi. Juste pour essayer de trouver quelqu'un de mieux. Mais dans ces relations d'un soir, y'avait rien qui pouvait égaler ce que j'ai ressenti dans les bras de mon meilleur ami. Rien du tout. Juste du sexe dégueulasse. Ça m'a rendu malade, vous pouvez pas savoir. J'me rends compte que depuis que Rhian est entrée dans sa vie, Ainsley m'en fait tellement baver. J'ai envi qu'elle crève rien que pour ça. Mon meilleur ami me manque, c'est atroce.

« Pour être totalement sincère, si ton adorable fille n'était pas là, je te péterais les dents. » J'aurais pu faire semblant. J'aurais pu, effectivement, lui sourire et avoir une conversation totalement fausse et indigne de moi avec lui. Sauf que Ainsley me connaît et il sait très bien que je suis incapable d'être fausse avec lui. J'ai toujours été directe. Trop, parfois. Mais j'ai l'avantage d'être claire, au moins. J'étends mes jambes, les écartes et pose Leyann devant moi, son dos contre mon abdomen. Je me penche et pose un baiser sur sa tête. À sa demande, je la prends dans mes bras et la laisse accrocher ses petits bras à mon cou. J'arrive très bien à gérer un bébé et ma colère en même temps. C'est très simple : j'regarde Ainsley, je lui en veux. J'regarde Leyann, je deviens gaga. « Tu te rappelles, quand on avait douze ans, cet après-midi de juin ? On avait grimpé dans un arbre et avec un vieux clou, t'avais gravé nos noms dans l'écorce. Je m'en souviendrai toujours, en fait. Ce jour-là, tu m'as dit que tu ne m'abandonnerais jamais et qu'on resterait meilleurs amis jusqu'à la fin des temps. On s'est promis mutuellement qu'on serait toujours là l'un pour l'autre. » Amère, je plante mon regard dans le sien, mais je l'évite finalement. Je préfère largement me perdre dans le regard scintillant de sa fille qui fait des "oh" et des "ah" en jouant dans mes cheveux. Je pose un baiser bien sonore sur sa joue rose et elle se met à rire aussitôt, déclenchant mon sourire. « T'étais pas là quand j'ai eu vingt-trois ans. T'étais pas là quand je laissais des messages sur ton répondeur pour te dire que tu me manquais. T'étais pas là quand j'avais rien à faire le vendredi soir. T'étais pas là pour me dire que je me rendais malade à travailler autant. T'étais pas là quand on m'a offert une promotion. T'étais juste pas là, Ainsley. Tu m'as éjectée de ton monde. » Je me rappelle de chaque connerie qu'on a fait, tous les deux, et ça me manque tellement de ne plus être une gosse. C'était tellement plus facile. Je me rappelle le jour de mes dix-huit ans. Je ne suis pas le genre de fille à boire énormément, mais ce soir-là je me suis rendue malade pour la première fois. J'ai été malade à en gerber mes entrailles. Pourtant, j'me suis bien marrée quand j'ai versé le contenu de mon estomac sur les chaussures d'Ainsley. Et bordel, c'était pissant de l'entendre jurer pendant qu'il retenait mes cheveux et moi, l'idiote, j'étais étalée par terre devant la toilette, blanche comme un drap. Je donnerais ma vie pour retourner à cette époque-là. Parce que c'était bon et vrai. Tous ces soirs à faire d'énormes feux dans les champs, derrière nos maisons. Tous ces soirs à jouer au billard dans les bars dégueulasses de Corpus Christi. Tous ces soirs à écouter de la musique country avec nos chapeaux et bottes de cowboy pendant les festivités de l'année. Chiotte, ça me manque tellement...

Leyann est toujours dans son délire, elle s'amuse à défaire ma queue de cheval et à faire des noeuds dans mes cheveux. Cette enfant est incroyable. Présentement, j'ai l'impression que je n'aurai jamais droit à tout ça. Parce que je vis toujours dans le passé et que ça me démange. J'arrive pas à comprendre que je ne peux pas éternellement être jeune et folle, on dirait. Tu es une adulte, Analyn. Une grande fille. Et bordel, je dépends toujours de mon meilleur ami qui lui, a pris son envol depuis bien longtemps. « Quand t'es venu à Corpus Christi l'autre jour, il s'est vraiment passé des trucs déments. Et t'as trouvé le moyen de partir, Ainsley. Pas un coup de fil. Pas un mot, juste une invitation débile pour venir en Jamaïque. Juste une invitation débile pour venir exhiber ta belle petite famille devant mes yeux et pour serrer ta femme bien-aimée dans tes bras. Vous avez presque l'air parfaits. Je dis presque, parce que je te connais tellement sur le bout des doigts et que je sais que tu ne lui as rien dit et que ça te torture. »
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MessageSujet: Re: « it would be easier if you meant nothing to me » ▬ AINSLEY   « it would be easier if you meant nothing to me » ▬ AINSLEY EmptyMar 8 Juin - 1:26


    « Pour être totalement sincère, si ton adorable fille n'était pas là, je te péterais les dents ». Pour être honnête, je ne l'avais carrément pas vu venir. Faut croire que c'est grave, à quel point on s'est éloigné, Analyn et moi, pour que je ne la devine pas. Faut aussi croire que le fait d'avoir couché ensemble, le temps d'un week-end, loin de tout, de la réalité, surtout, de ma situation précaire avec Rhian, avec tout ce qui me semblait être devenu mon existence, la vraie, celle qui dure toujours. Je m'étais toujours mis en tête que je finirais par ramener mes fesses au Texas, que j'épouserais une fille du coin et que j'aurais des tas de gosses, tout en continuant de fréquenter la taverne et puis mes vieux copains. La bande de Corpus Christi. L'équipe de foot. Les filles, celles qui peuvent prétendre être carrément torrides avec des bottes de cowboy et le chapeau qui va avec. Je sais que c'est le cas d'Ana, je l'ai toujours su, c'est pour ça que j'voulais refaire la tronche de chaque mec qui se mettait en tête de, peut-être, en faire son quart d'heure. Elle les vaut cent fois, ces connards. Pire encore, je dois m'inclure là-dedans. Ce putain de week-end de camping, comme si c'était pas assez compliqué comme ça. Y'a fallu que... non, et puis merde, c'est ma faute à moi. Pas la sienne. J'veux dire, putain, ces trucs-là, ça se fait à deux, mais j'aurais du... c'moi qui ait Rhian. C'moi qui doit veiller sur Leyann, ma fille, mes emmerdes. Je passe la main dans mes cheveux pour y camoufler les gestes nerveux. Idée stupide, car Hendrix me connait par-coeur. Pour tenter de me calmer et de, surtout, ne pas repenser à ce que j'avais ressenti, son corps contre moi, son bras resserrant mon étreinte autour de son corps, mon menton dans son cou, sous ses cheveux sentant toujours divinement bons, une odeur rassurante, familière, vraiment comme si j'étais chez moi, au bon moment, au bon endroit. Comme si j'avais ma place à pouvoir fourrer le nez dans son cou et à parcourir son corps élancé et délicat du bout des doigts. Je secoue la tête, rive mes yeux sur ma fille qui grime dans son cou, s'agrippant aux longs cheveux châtains d'Analyn...
    À peine je songe à ouvrir la bouche que la voix d'Ana détonne, alors que les vagues montent et caressent mes membres inférieurs « Tu te rappelles, quand on avait douze ans, cet après-midi de juin ? On avait grimpé dans un arbre et avec un vieux clou, t'avais gravé nos noms dans l'écorce. Je m'en souviendrai toujours, en fait... ». Je mords ma lèvre inférieure. Je m'en rappelle, fuck, je m'en souviens comme si c'était hier. En fait, moi, j'avais treize ans, elle à peine douze. C'était carrément la plus belle des gamines de notre âge, en fait, ça l'a toujours été. On le remarque pas, quand on est jeunes et cons, elle était pourtant la seule à se laisser entraîner dans nos conneries et a préféré prendre le chemin des bois plutôt que de s'attarder sur des poupées en plastique. J'me suis fait engueulé par ma mère parce qu'elle croyait que j'rapportais le tétanos à la maison, parce que ce putain de clou, je l'ai eu longtemps, dans un coin de ma chambre, où j'foutais mes crayons, en fait. Hendrix et Vineyard, c'est une longue histoire. J'suis tellement juste mal qu'on se soit perdu en route. Y'a jamais eu plus précieux pour moi que son bonheur à elle, même avant le mien. Et pourtant, je suis celui qui l'a plus peiné. Ça, je le vois, rien qu'à sa manière d'être, d'agir, de respirer. Je la connais par-coeur, 'lyn, putain, je la connais depuis toujours « Ce jour-là, tu m'as dit que tu ne m'abandonnerais jamais et qu'on resterait meilleurs amis jusqu'à la fin des temps. On s'est promis mutuellement qu'on serait toujours là l'un pour l'autre. ». J'ouvre la bouche et la referme. Quand son regard quitte le mien, je m'éteins. Je me sens carrément dégueulasse. C'est vrai qu'elle m'a manqué, mais j'ai rien fait pour arranger les choses. La dernière fois qu'on s'est vu, on a fait des trucs que j'aurais jamais cru possibles. Pas avec elle. Surtout pas avec elle, putain, j'ai trop souvent sorti le poing droit pour ceux qui se risquaient seulement à fantasmer pouvoir passer une soirée avec elle « aïe ana, t'es dure ». Mais elle continue, invariablement. Me rappelant les trucs dont j'suis pas fier, ces choses pour lesquelles je m'en veux, de ne pas avoir été fidèle à ma promesse, d'avoir quitté le Texas sans elle en la laissant en plan derrière, la relayant à un rôle secondaire quand elle a été, plus de quinze ans de ma vie, l'actrice principale. Analyn, c'était plus que les filles que j'me tapais, les copines que j'ai eu, les copains du foot. Ana, c'était mieux. Analyn, c'est pas facile de définir, c'était juste le putain d'rayon de soleil de ma vie. Je secoue la tête, tentant de reprendre mes esprits. Je respire un bon coup, puis tend la main pour entrer en contact avec l'épiderme de bébé. Ma Leyann. Elle se retourne un quart de secondes, pour me faire un grand sourire et un gazouillis typique de cette perfection incarnée, puis repose son attention sur Analyn. Je fais pareil, et puis je parle. Parce que y'a trop longtemps que je garde ça, nom de Dieu « y'a pas moyen que tu sois plus personne pour moi, et c'est clair qu'on s'est éloigné. j'ai pas voulu ça. j'aurais jamais voulu ça. et puis je sais plus ce qu'on est depuis le camping. j'veux dire, j'ai l'impression que c'était irréel, mais je me rappelle de tout. je me rappelle trop bien de tout ce qui s'est passé. qu'est-ce qu'on a fait ana', dis-moi? pourquoi y s'est passé un truc qui rend les choses encore plus difficiles qu'elles ne le sont déjà ? ».

    J'attends. Je sais pas quoi faire d'autres. Je cherche ses prunelles, j'ai l'impression que si elle le veut, je peux courir longtemps. Il n'y a entre nous qu'un bambin innocent qui fait des choses d'enfants, des choses sans conséquences, anodines. Y'a plus rien que je fais qui soit exempt de sens. Tout aura sans doute une autre facette à explorer et à assumer. Les moments difficiles que je passe avec Rhian parce que j'ai gâché son existence en la mettant enceinte. J'étais pas prêt non plus. J'avais jamais pensé avoir un gosse à 23 ans, pas une seule putain de fois. Mais on a pas eu le choix. Je vois peut-être plus ma vie sans ma fille, mais la réciproque est vraie pour sa mère. Personne n'y comprend quoi que ce soit, mais je l'aime, Rhian. C'est pour ça que je supporte ses caprices, ses prises de becs et ses crises de nerfs. Je sais qu'elle est tombée de haut. D'héritière sans contraintes à celle de jeune mère confinée à devoir écouter des dvd de Dora l'Exploratrice. Moi, ça me fait différent des vidéos tactiques de football, mais je m'accomode bien. J'ai toujours été facile à adapter, et puis le bonheur que me procure Leyann compense largement beaucoup de choses. Beaucoup, mais pas toutes. Analyn. Rien ne remplace une meilleure amie. Rien ne remplace celle que je voyais comme ma petite soeur. Il a fallu qu'on s'éloigne pour que je me rende compte d'une autre perception d'elle que je zappais depuis trop longtemps. C'une femme, putain, et pas des moindres « Quand t'es venu à Corpus Christi l'autre jour, il s'est vraiment passé des trucs déments. Et t'as trouvé le moyen de partir, Ainsley. Pas un coup de fil. Pas un mot, juste une invitation débile pour venir en Jamaïque. Juste une invitation débile pour venir exhiber ta belle petite famille devant mes yeux et pour serrer ta femme bien-aimée dans tes bras ». Je les ai ressentis, ces trucs de malades. Ils m'ont fait peur. Sincèrement. Je peux pas m'empêcher de la couper. Elle peut pas m'dire que je fais délibérément un truc pour la faire souffrir. Pas intentionnellement, et puis, si ça peut la consoler à quelque part, elle est pas la seule à qui ça fait un pincement dans le ventre de la savoir là, légèrement en retrait, depuis la dernière fois. Surtout là, maintenant, avec ma fille dans les bras. Il n'y a que le nez et les lèvres de Rhian qui détonnent, on aurait très bien pu croire qu'il s'agissait de la sienne. De son enfant. De notre enfant. Un frisson m'traverse. C'est décidément un moment qui se prête aux confidences « Vous avez presque l'air parfaits. Je dis presque, parce que je te connais tellement sur le bout des doigts et que je sais que tu ne lui as rien dit et que ça te torture ». Ça me donne un choc de l'entendre. J'le savais, j'le sais que je suis pas tout à fait confortable avec la situation, en fait. J'essaie de garder la tête hors de l'eau, mais c'est pas si facile. Je passe de nouveau la main dans mes cheveux, lessivés. On dirait qu'un train m'a rentré dedans « si je lui dis, je risque de tout gâcher. définitivement. je tiens à elle, ana, il est là, le problème. je l'aime. et puis l'avouer, c'est devoir m'expliquer. je ne sais pas comment ça s'est passé, et je peux pas figurer tenter d'expliquer qui t'est pour moi. j'saurai pas quoi dire et ça me tue. j'pourrai pas la rassurer, parce qu'expliquer ce qui s'est passé, à corpus, la dernière fois, c'est digne des conneries de séries télévisées, et qu'il y a toujours des complications dans ces trucs de merde. comme là, maintenant, à te voir avec leyann... ».
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« it would be easier if you meant nothing to me » ▬ AINSLEY Vide
MessageSujet: Re: « it would be easier if you meant nothing to me » ▬ AINSLEY   « it would be easier if you meant nothing to me » ▬ AINSLEY EmptyMar 8 Juin - 21:55

« aïe ana, t'es dure » Je ne peux pas m'empêcher de rigoler. Je le sais, que je suis dure avec lui et en même temps, je l'ai toujours été. Je n'ai jamais pas pu passer par quatre chemins pour dire quelque chose à Ainsley. On a certes fait les quatre cents coups ensemble quand on était gosses, mais j'étais toujours la première à craindre le pire et à freiner ses ardeurs. J'étais raisonnable pour lui, Ainsley était téméraire pour moi. Jusque dans mes plus récents souvenirs, nous nous sommes toujours complétés l'un et l'autre et c'est ce qui étonne sans cesse les gens qui nous connaissent bien. Ainsley et moi, nous avons une complicité que personne n'arrivera jamais à égaler. Il passait son temps à me préserver des mauvais garçons et moi je le regardais draguer outrageusement toutes les nanas de Corpus Christi. Seigneur, ça m'amusait tellement de le voir débarquer chez moi quand il avait un rendez-vous un peu plus important à ses yeux que les autres. Pire qu'une fille, pire que moi. Il me harcelait pour que je l'aide à choisir quelle chemise mettre. Je peux pas dire que j'ai fait la même chose, parce qu'il voyait rarement mes fréquentations d'un bon oeil. Étrangement, Ainsley a toujours su flairer mieux que moi les emmerdes et m'évitait ainsi de me retrouver dans les bras de parfaits idiots. Pas étonnant que je collectionne les enfoirés depuis qu'il est parti, mon meilleur ami. « Si je suis pas dure, qui le sera ? Ainsley, t'es trop important à mes yeux pour que je continue à faire comme s'il ne s'était rien passé. » Je me radoucis, j'en ai assez de gueuler. Je veux pas effrayer la belle Leyann non plus qui est perdue dans ma crinière. Elle doit déjà y avoir fait plus d'une dizaine de noeuds. J'essaie de la décoller un peu, attirer son attention vers autre chose que mes cheveux. Impossible, elle refuse de me lâcher et elle crie lorsque j'essaie de la changer de position. Je souris en voyant son grand sourire béat à elle. Carrément, Leyann est heureuse en ce moment. Heureuse à saccager mes cheveux. Je me vois déjà maman. Je crois que j'en serais une bonne. « Leyann, bébé, j'vais ressembler à un lion si tu continues comme ça, p'tite chipie ! T'as pas envi de saccager ceux de ton père ? » J'essaie de la tendre à Ainsley et voilà qu'elle s'agrippe à une mèche de mes cheveux. Sagement, je la repose sur moi et la laisse dans son délire pour finalement oser plonger mon regard dans celui de mon meilleur ami. J'arrive pas à deviner ce qu'il pense, ça me tue. J'y arrivais toujours avant. Une petite voix en moi me dit que c'est parce que c'est décidément plus comme avant entre nous deux et une autre me crie que c'est simplement parce que je n'ai jamais pu voir ce genre de sentiments envers moi dans ses yeux que j'arrive pas à le déchiffrer. Avant, j'y arrivais si bien. J'arrivais à deviner le moment où il allait me prendre dans ses bras, me soulever de terre pour me jeter dans l'eau du lac près de chez lui. J'arrivais à deviner le dégoût qu'il cachait lorsqu'on lui présentait une assiette de poisson. Rien ne m'échappait, carrément rien.

« je me rappelle trop bien de tout ce qui s'est passé. qu'est-ce qu'on a fait ana', dis-moi? pourquoi y s'est passé un truc qui rend les choses encore plus difficiles qu'elles ne le sont déjà ? » Je repense à ces deux soirées qui m'ont semblé parfaites et qui me semblent toujours l'être. C'est arrivé je sais pas comment, ça m'échappe, mais c'est arrivé et j'ai pas envi de l'effacer. Je suis pas amoureuse de Ainsley, clairement pas, mais ça m'a prouvé que je pourrais ressentir plus que de l'amitié pour lui si j'en avais envi. Ça m'a prouvé que je peux m'imaginer dans les bras d'Ainsley et en avoir des frissons, exactement comme en ce moment. J'ai fréquenté beaucoup d'hommes dans ma vie, mais on ne m'avait jamais embrassé comme Ainsley l'a fait. Cette façon qu'il avait de me serrer contre lui comme si sa vie en dépendait, carrément. J'ai fréquenté beaucoup de crétins et je crois que je ne m'étais jamais retrouvée dans les bras d'un homme bien avant de coucher avec Ainsley. Ça m'a plu, beaucoup trop. Je me lève, appuie Leyann sur ma hanche et tend ma main libre à Ainsley pour qu'il l'attrape et me suive. Y'a clairement trop de monde autour pour que je parle de choses aussi intimes. Aussi, j'ai pas envi que Rhian débarque pendant que je prononce des mots qui pourraient compromettre leur bonheur et leur couple. Je lui ferais jamais ça à Ainsley, je l'aime trop pour ça. Je ne sais pas pourquoi il aime autant Rhian, mais il l'aime et ça, je le respecte. J'ai toujours respecté ses choix et même si aujourd'hui celui-ci me démange comme c'est pas possible, je ne peux pas me mêler de ce qui ne me regarde pas. J'ai pas le droit de gâcher son bonheur et la seule relation durable qu'il a eu depuis que je le connais. Je l'entraine sur la plage, longe doucement le bord de la mer en quête d'un endroit un peu plus discret. « Ainsley, on a fait l'amour. C'est ce qu'on a fait. Deux fois, d'ailleurs. Si tu te rappelles chaque détail, figure-toi que je me les remémore sans difficulté. Je crois qu'on doit reconnaître tous les deux qu'il y avait quelque chose de plus ce week end là entre nous deux, et c'était clairement pas l'alcool. »

« si je lui dis, je risque de tout gâcher. définitivement. je tiens à elle, ana, il est là, le problème. je l'aime. et puis l'avouer, c'est devoir m'expliquer. je ne sais pas comment ça s'est passé, et je peux pas figurer tenter d'expliquer qui t'est pour moi. j'saurai pas quoi dire et ça me tue. j'pourrai pas la rassurer, parce qu'expliquer ce qui s'est passé, à corpus, la dernière fois, c'est digne des conneries de séries télévisées, et qu'il y a toujours des complications dans ces trucs de merde. comme là, maintenant, à te voir avec leyann... » Je sais pas quoi répondre, alors je reste muette. Je marche et cherche quelque chose à lui dire. On trouve finalement un endroit sur la plage qui n'est pas trop bondé de monde. C'est un coin tranquille, entouré de palmiers. Je m'assoies par terre et m'appuie contre l'un deux tandis que Leyann se décide finalement à épargner ma chevelure lorsqu'elle aperçoit quelques coquillages brillants près de nous. Je la pose entre mes jambes, approche les coquillages et l'observe s'amuser un instant. « Je te connais mieux que personne, Vineyard. Elle n'arrivera jamais à te deviner comme j'arrive à le faire et ne connaîtra jamais la signification exacte de tes mimiques. Je dis pas ça pour la dégrader, mais c'est un fait. Je te dis ça parce que je sais pertinemment que tu aurais jeté cette fille s'il n'y avait pas eu Leyann. Et j'continue à croire que si ta fille ne serait pas venue au monde, tu n'aurais jamais accepté de devoir supporter une fille comme Rhian. Alors est-ce que tu l'aimes, ou tu t'es fait à l'idée que tu devais l'aimer parce que tu as eu un enfant avec elle ? » J'aime pas semer le doute en lui, mais c'est plus fort que moi. Une grande part de moi en veut mortellement à Rhian pour me l'avoir enlevé, pour l'avoir tenu éloigné de moi pendant si longtemps. Si elle n'avait pas été là, je sais que Ainsley serait venu me rendre visite plus souvent. Elle m'a remplacé et ça, plus que son incompatibilité avec lui, ça me tue.
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