© psychozee

NOM(S): Bundren. Comme la famille de poltrons dans As I Lay Dying, oui je sais. PRÉNOM(S): Romy Lua. DATE DE NAISSANCE: 5 septembre 1989. ÂGE: 20 ans. NATIONALITÉ: Canadienne. ÉTAT CIVIL : Célibataire. GROUPE : Cold hard bitch.

If you didn't notice boy, you meant everything.
Canada – Ottawa. Année 2007.
Colère, frustration, vide. Mais surtout, incompréhension et crainte.
Depuis l'annonce que m'avait faite Ray, les choses entre nous deux s'étaient dégradées au profit d'une relation tumultueuse qui présageait déjà la séparation douloureuse que nous allions affronter. Mais nous nous accrochions, les disputes n'étant que l'expression de notre frayeur à devoir abandonner l'autre – ou à être abandonné, dans mon cas précis.
Et puis le fameux jour arriva. Je savais depuis le début de l'été qu'il aurait à s'en aller, pourquoi alors cette souffrance au fond de mes entrailles lorsque nos doigts se lâchèrent définitivement et qu'il grimpa dans sa voiture ? Mes yeux n'avaient pas pleuré lorsqu'il me dit au revoir mais je les sentis rapidement se remplir d'eau dès que sa voiture démarra et qu'il descendit l'allée. C'était donc tout ? Il allait partir vers son avenir, cet avenir qui ne m'incluait pas et m'assurer que tout se passerait au mieux pour nous deux ? Bullshit. Pourtant, je n'avais pas le choix, je ne pouvais pas l'empêcher de bâtir son futur et je ne pouvais pas non plus le suivre : je n'étais pas faite pour l'Université, quelle qu'elle soit. Ce n'était pas tant une question de résultats scolaires : j'étais une relative bonne élève mais mes projets ne furent jamais de joindre un enseignement supérieur. Ça, c'était le rêve de Ray et bien que je puisse le comprendre, je ne pouvais m'empêcher de ressentir une frustration palpable.
Je finis par regagner ma maison, d'un pas lent et démotivé. Ces murs qui avaient abrité quelques minutes plus tôt l'être le plus précieux de ma vie me semblèrent bien fades tout à coup. Ma mère était dans la salle de séjour, à éplucher les dernières factures reçues, mais elle resta discrète lorsque je passai à travers la pièce pour regagner l'escalier qui me conduirait à ma chambre. Elle savait combien cette situation était dure pour moi et comprenait que la meilleure chose qu'elle puisse faire à cet instant était de me laisser tranquille. Je finis par atteindre ma chambre et là, ce fut encore pire.
Le CD que nous écoutions avant qu'il ne s'en aille tournait encore dans la stéréo et la mélodie enveloppait chaque mètre carré de la chambre, m'empêchant de me calmer. Mais c'était trop tard de toute façon, l'émotion qui me gagnait était sans attache. Je me dirigeais vers mon lit (un grand lit dont les draps gardaient encore la forme de nos corps assis l'un à côté de l'autre quelques minutes plus tôt) et m'y jetait à plat ventre. Attrapant mon oreiller, j'y plongeai le visage et laissai mon corps se tordre doucement au rythme de la musique diffusée – et au rythme de mes sanglots. C'était idiot, je n'étais qu'une gamine pour réagir ainsi, mais je n'arrivai pas à faire autrement. Je ne voulais pas faire autrement. Je voulais pleurer comme je ne l'avais plus fait depuis des années parce que je savais qu'une fois que cela aurait été fait, ça ne serait plus à faire. Le départ de Ray me brisa mais cette blessure n'allait pas rester éternellement ouverte. Je devais juste saigner au maximum et puis me débrouiller pour trouver n'importe quelle perfusion et me la planter dans les veines pour me recharger. Oui, c'était ce que j'allais faire. Et je m'y résolu en me jetant à corps perdu dans le projet professionnel pour lequel je vibrai depuis mes dix ans.


Set me on fire.
Canada – Ottawa. 30 mai 2010.
Sapeur-pompiers. Des héros modernes. Un monde qui me fascinait et que je trépignai d'intégrer depuis que j'avais vu ces secouristes sauver la maison des Stevens. J'étais haute comme trois pommes mais mes espoirs s'élevèrent puissamment haut lorsque je vis défiler sous mes yeux les pompiers enveloppés dans leur rouge fier et fort.
Aujourd'hui, j'étais des leurs. Depuis trois ans à présent, j'étais au service d'une modeste brigade de pompiers d'Ottawa. Nous n'avions pas une grande caserne, certes, et la plupart de nos interventions se limitaient à secourir des chats piégés au sommet des arbres mais j'étais heureuse. J'avais travaillé avec acharnement pour obtenir le droit d'effectuer mon baptême du feu. A mes débuts, je n'étais clairement pas avantagée : j'étais une femme et en surenchère, une femme au cœur brisé. Si le deuxième élément resta parfaitement ignoré par mes collègues, le premier passait difficilement inaperçu … Come on, suffisait de me regarder : je n'étais pas l'archétype de la femme masculine ni même excessivement sportive. Mais j'avais ce rêve qui, malgré cette apparence coquette et menue, n'attendait qu'à se réaliser. Mes faiblesses, j'en fis mes forces. Je devais bosser doublement pour combler mes lacunes et le boulot dans lequel je me consacrai ne m'entendit jamais me plaindre. En effet, en plus de travailler pour la réalisation de mon rêve, je travailler pour m'occuper, pour ne pas me laisser submerger par la peine lancinante que je ressentais depuis le départ de Ray. Il était parti construire son avenir sans moi, très bien. Je construirai également le mien mais sans avoir à quitter mes proches – ce qui faisait de moi nécessairement une meilleure personne, n'est-ce pas ?
Oui mais quel genre de « bonne personne » se ment à longueur de journée ? Parce que oui, je n'étais qu'une menteuse. En relation depuis un peu plus d'un an avec Stuart Bradbury, je me plaisais à simuler l'apparence d'une jeune femme épanouie dans son couple. Mais c'était faux, c'était un gros et gras mensonge. Stuart était un type adorable et qui n'avait d'yeux que pour moi mais il manquait cruellement de facétie, de surprise, de séduction, de danger … tout ce dont pourquoi j'étais tombée follement amoureuse de Ray.
Debout au cœur du garage des véhicules de pompiers, j'étais chargée de vérifier les équipements lorsque mon portable sonna dans la poche de mon pantalon. Je n'étais pas en tenue complète, j'avais simplement un débardeur blanc et mon pantalon de sapeur-pompier.

– Stuart ?
– Rom, où es-tu ? Rassure-moi et dis-moi que tu n'es pas partie t'occuper de l'accident des camions citernes à la périphérie de la ville !
– Non, Stu' … Calme-toi, une autre équipe a été chargée du cas. Mais je suis en alerte, s'ils ont besoin de renfort, j'irai.
– Mais enfin, aux infos ils n'arrêtent pas de répéter que tout peut exploser d'un instant à l'autre.
– Et c'est exactement pour ça que je devrai m'y précipiter si on a besoin de moi.
– Mais tu risques de te blesser !
– …
– Rom ?
– Je suis pompier, Stuart, il serait peut-être temps que tu réalises ce que cela implique. Je dois te laisser, j'ai un tas de boulot à faire et comme je viens de te le dire, nous sommes en alerte. Je t'aime.

Je raccrochai d'un geste brusque en poussant un soupire de lassitude. Lassée par ses réactions de grand trouillard mais surtout, lassée d'avoir à lui dire les trois fameux mots alors que je ne les pensais absolument pas. De toute évidence, j'allais devoir rapidement mettre un terme à ce manège ... Fort heureusement, le déclic m'apparut comme une révélation lorsque je fus mise au courant de l'existence du projet HEARTQUAKE, via facebook. Je ne suis pas du genre à agir sur un coup de tête : avec moi, il faut que tout soit finement organisé et cohérent. Après tout, j'avais quand même bâtis ma vie professionnelle sur un rêve de gosse, si ceci n'est pas une preuve de mon besoin absolu de préméditation ... Et pourtant : partir loin, loin de tout, loin de mes problèmes de cœur réussit à me convaincre. Forcément, avec quelques réticences à l'esprit mais l'occasion était juste trop belle pour la laisser filer : il s'agissait très exactement de la solution qu'il me fallait.




© silverfox

PSEUDO/PRÉNOM: (...) ÂGE: 20 ans. FILLE/GARS: Fille. PAYS: France. COMMENT AS-TU CONNU HEARTQUAKE ? Par le biais de Bazzart <3 COMMENT LE TROUVES-TU ? sublissime!!!! vraiment, on sent le travail et l'implication des administrateurs, ça donne fichtrement envie de se joindre à vous AVATAR: Nina Dobrev. SCÉNARII OU INVENTÉ ? Inventé. FRÉQUENCE DE CONNEXION: 5/7. MOT DE LA FIN: Ca va déchireeeeer

NINA ! NINA ! NINA !
tellement orgasmique comme nana ! Garde moi un lien aussi !

Bienvenue !