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NOMS: Caufield-White.
PRÉNOM: Anderson, mais Andy.
DATE DE NAISSANCE: 28 Octobre 1988.
ÂGE: 22 ans.
NATIONALITÉ: Anglaise.
ÉTAT CIVIL: Libre comme l'air.
GROUPE: Cold hard bitch.

- Je vais me marier.
Andy rigole tandis que son cousin le dévisage, les sourcils froncés. Le ton sérieux qu'il avait employé pour prononcer ces quatre mots avait interpellé Sidney. Bien évidemment, il n'en croyait pas un mot. Pourtant, son air interrogateur poussa Andy à poursuivre sa déclaration ; en brandissant son joint, il s'exclama :
- Avec Mary-Jane, la femme de ma vie... ! Fidèle, toujours là pour nous faire rire quand on est déprimés - et même quand on ne l'est pas, en fait - et tellement, tellement délirante... J'en ai le palet maculé mon pote !
Anderson a dix-neuf ans. Il se drogue depuis plusieurs années déjà, et a monté un groupe avec son cousin, son cousin adoré : Midnight Wirlwind. Il n'y a aucun rapport entre la première partie de la phrase précédente et la seconde, mais ça sonnait joli. En tout cas, Andy se rappelle bien le jour où ils ont choisi le nom de leur groupe ; c'est aussi le jour Tabitha a débarqué en tant que bassiste. La belle claque dans la gueule ! Surtout dans celle de son cousin ; il sait depuis le début, depuis la première seconde, que Sidney est amoureux d'elle. Il a ressenti cette effrayante connivence à l'instant même où elle a pénétré dans ce garage. Ce putain de garage. Ce bref retour en arrière lui arrache un sourire nostalgique, alors qu'il tire sur sa cigarette - une bonne grosse latte qu'il relâche grassement en posant sa main sur son torse, vautré sur le canapé, les pieds relevés et croisés sur l'extrémité plus haute de celui-ci. Il ferme les yeux et voyage. C'est si bon de faire l'amour avec Mary-Jane... Mieux qu'avec toutes les filles du monde réunies... Un soupir, une quinte d'hilarité puis Andy est parti. Très, très loin.


***
Et alors que les Fall Out Boy remerciaient une chère demoiselle pour les souvenirs (Thnks fr th mmrs - une chanson qui, d'ailleurs, collait bien à l'état d'esprit d'Andy ce soir -, ce dernier parcourait l'immense maison, se frottant à des corps étrangers, cognant sa peau moite contre d'autres épidermes transpirantes ; ces contacts corporels ne le dérangeaient pas tant. Il aimait la masse humaine, cette densité électrique et toute cette chaleur qui submergeait tout et coulait sur les murs ; toute cette énergie qui transpirait véritablement sur lui. Andy souriait à tout va, à toute inconnue et dansait, sautait. One more night, one more time. Il adorait cette chanson. C'était celle qui allait lui faire éternellement penser à Avery.
Ils ont couché ensemble alors qu'ils n'étaient que des inconnus, l'un pour l'autre. Pour Andy, avoir échangé leurs prénoms et un joint, c'était déjà énorme - et c'était déjà plus que la plupart des filles avec qui il s'était envoyé en l'air. Généralement, elles ne savaient pas son prénom. Ou alors, il mentait. Il se sentait tout à fait détaché d'elles, quand elles gémissaient un autre prénom que le sien. Anderson avait toujours eu de drôles de méthode afin de ne pas s'attacher aux créatures féminines. Trop dangereuses. Andy n'est que musique, sexe et drogue. Après, il n'ira jamais avoué que ses conquêtes sont aussi une source considérable d'inspiration pour ses chansons. Avery a fait l'objet de l'une d'elles, d'ailleurs.
Peu importe. Il ne l'a pas oublié ; elle non plus, il suppose. Andy a toujours vécu le fait qu'il ait été le premier pour elle de manière extrêmement indifférente - de surface, parce qu'au fond, il était désolé de savoir qu'elle avait perdu sa virginité entre ses bras. Il n'avait pas été particulièrement brillant ce soir-là, à cause notamment de tout l'alcool qu'il avait ingurgité. Andy a longtemps inspiré, expiré, exhalé, avalé l'odeur d'Avery. Comme une cigarette infinie. Son parfum avait été les lignes complètes d'une chanson. La chanson "Soulsmell lover"...
Un sourire naît sur ses lèvres nicotinées pendant cet instant d'absence. Anderson est un garçon qui s'égare souvent. A force de se paumer dans chaque recoin de sa mémoire quand il fume, il a fini par réussir à se perdre tout seul, dans son imaginaire de timbré. Il n'a presque plus besoin de la drogue pour s'enfuir - seulement, grâce aux joints, Andy n'est pas contraint de faire dériver ses songes sur des sujets sérieux. Quand Andy est pensif, son esprit l'amène automatiquement à des vestiges douloureux. Alors que la drogue, elle, son amante depuis toujours, ne l'oblige pas à se faire du mal dans les ruines de son passé. Son passé est encré et ancré à sa peau : Andy considère que c'est suffisant. Ses tatouages sont les parchemins de son âme. Jamais personne n'a su les déchiffrer, sauf peut-être Sidney. Mais Sidney est assez intelligent pour comprendre qu'Anderson n'en parlera jamais.
Il y a ces regards entre ces deux cousins qui prêtent plutôt à dire que ce sont les deux plus grands frères du monde et que ce sont des âmes frères indissociables.


***
Selon Andy, le monde de Midnight Wirlwind est comparable à celui d'un insomniaque névrosé carrément défoncé.
- Nan mais faut arrêter les conneries là.
Telle serait la devise la plus inutile au sein de ce groupe de fous furieux de la vie. Drogues, alcools, sexes, filles, garçons, rires, rails, hormones. Toujours au pluriel.
- Fuck it.
Telle est la devise d'Andy, qui correspond parfaitement à l'état d'esprit général de cette bande de gamins presque grands. Presque. Andy observe son cousin, et se mordille la lèvre inférieure, avant de tirer une taffe. Il est avec Tabitha. Il est heureux ; c'est bizarre, ces traits qui changent, même minimes. Il y a une ride de plus au coin de l'oeil de Sidney qui montre à Anderson ô combien il est satisfait de sa relation avec cette femme céleste. Le tatoué fantasme aussi sur elle, légèrement, dans ses petits trips personnels, sans, bien évidemment, l'afficher. Il n'aimerait tout de même pas que son cousin lui refasse le portrait.
- J'ai l'impression d'assister à de la baise en direct ; vous vous baisez rien qu'en vous touchant les mains, c'est hallucinant, constate Andy avant de se lever et de donner une petite tape sur la tête de Sid.
Aussi loin que remonte une quelconque relation amoureuse de Caufield-White, Andy ne se souvient pas s'il a pu aimer de la sorte un jour. A dire vrai, il a toujours refusé de se laisser aller aux sentiments, a préféré occulter ses émotions - il est terrifié à l'idée qu'on brise un jour sa protection en béton. Andy semble similaire à une coquille vide, ou quoique, à une sorte de coque remplie de merde. Pleine de merde, de substances illicites, envahie à l'extrême... Andy consume sa vie comme une clope, et n'a pas le temps de s'accommoder de sentiments. Et puis quoi encore ? Le jeune homme considère qu'il est bien trop occupé pour aimer. Aimer... quel verbe impossible à conjuguer pour Andy ; peut-être au passé.
Alors oui, il peut se dire que la seule personne qu'il aimera toute sa vie, c'est bel et bien Sidney. Il n'y a pas l'un sans l'autre ; à la vie à la mort. Alors, que son Sid ait une copine, maintenant, et qu'il soit un transi euphorique, ça le foutait dans un drôle d'état. Et puis, pour être comme ça, Sid avait quand même couché avec Avery. Avery, sweet Avery, I will save you from your misery, pense subitement Andy, en entendant une mélodie lui titiller les neurones de sa petite caboche. Andy a retrouvé Avy à un shoot pour leur groupe et depuis, elle est l'égérie de Midnight Wirlwind. C'est devenu une amie, ni plus ni moins. Bon, le côté protecteur d'Andy prend souvent le dessus, et il sait qu'Avery a un faible pour son crétin de cousin. Il aimerait tant qu'elle ne plonge pas dans ces abysses-là. Car on ne sort pratiquement jamais d'un si profond crépuscule.


***
Andy n'a jamais dit les trois mots. Et aimerait bien finir sa vie sans les dire, car s'ils sortent, ils seront forcément destructeurs, pour lui. Il a notamment peur des pingouins - c'est l'une de ses plus grandes angoisses, après ne plus pouvoir fumer de joint de sa vie. Ce n'est pas quelqu'un de particulièrement stressé - c'est juste un chieur. Un chieur analyste, aussi. Il est fan d'Eminem (une vraie groupie). Anderson est le plus "normal" du groupe, apparemment. Il est étouffé sous le bordel qu'est la vie de Sid, Avy, Tabbie et Arty. Mais il aime ça. C'est amusant, car ces personnages si excentriques, différents et originaux, sont un peu leurs muses. Andy ne pourrait pas vivre sans chaque bouille de ces gosses-là. Ces gamins sont la bouffée d'oxygène d'Andy, hors joint. Et puis, il s'attache rarement aux filles avec qui il couche... Il a son quota d'hormones femelles avec les trois qu'il côtoie !

Heureusement qu'il n'y a pas de pingouins en Jamaïque.

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PSEUDO/PRÉNOM: wagada. ÂGE: 16. FILLE/GARS: ♀ PAYS: France. COMMENT AS-TU CONNU HEARTQUAKE ? PRD. COMMENT LE TROUVES-TU ? Nam nam. AVATAR: Josh Beech. SCÉNARII OU INVENTÉ ? Scénario de Sidney. FRÉQUENCE DE CONNEXION: 6/7. MOT DE LA FIN: Je suis un boulet.